top of page

Fête des morts, fête de la Vie!

La Toussaint est l’occasion pour un certains nombre de rendre hommage, de se souvenir, avec l’aide de fleurs spécialement dédiées à cet usage, des proches disparus depuis plus ou moins longtemps.

On cultive le lien avec nos morts, on se rappelle des bons et mauvais souvenirs, tout ce qui a été fait avec eux, on regrette ce qu’on aurait pu faire ensemble s’ils ne nous avaient pas quitté si vite. Le passé ne doit pas être oublié, aussi bien les êtres que les événements. Et si moi je n’oublie pas les morts, je ne serais peut être pas oublié non plus.

 

Dans notre chemin, où l’âme prend petit à petit sa place, et la mort du corps est de plus en plus vécu comme un passage et non une fin dramatique, on peut se sentir éloigné de cette tradition.

On peut trouver ça inutile ou incongru de s’occuper de ces morts qui n’en ont plus besoin, alors qu’il y a tant de choses à faire pour les vivants.

On est quand même bien content du jour de congé, sauf si on est fleuriste, là on est content du jour de travail…

 

Mais, en regardant de plus près, est ce que nous aussi, nous ne fêtons pas nos petites et grandes morts intérieures?

On se rappelle d’anciens comportements, d’anciens états de conscience.

Et hop, une petite commémoration intérieure! C’était quand même pratique quand je pouvais faire comme je voulais sans me soucier des autres, les critiquer, ou mettre toute la faute sur eux. D’ailleurs, si j’avais su, j’en aurais encore plus profité…

Ou tout ces bons moments, avec cette bande d’amis, qu’est ce qu’on rigolait..

Et là aussi, il y a ce qu’il faut, une réunion de vieux copains, ou un peu de réseaux sociaux, « copains d’avant », pour commémorer ces anciennes relations qui n’ont souvent plus lieu d’être.

 

Pourtant, après la mort, il y a la vie.

Et chaque fois qu’on commémore, on laisse la place à ce qui est mort, et on empêche la vie d’avancer, de prendre sa place!

En croyant que le souvenir est un appui pour le nouveau , pour éviter de refaire les mêmes erreurs, alors qu’en lui laissant cette place,

le nouveau n’en a pas.

La veuve éplorée s’empêche de refaire sa vie.

Notre émotionnel attaché empêche les nouveaux états de conscience de prendre leur place en nous.

L’humanité, attachée à ses anciennes traditions et façons de faire, empêche le nouveau monde de prendre sa place.

Toutes ces vieilles idées, conservés, fêtées, empêchent les nouvelles, qui sont prêtes et attendent patiemment, de prendre leur place.

Et bien sur, tout étant interrelié, méfions nous… une petite bringue entre vieux amis, et c’est toute l’humanité qui n’avance pas…

 

Alors, fêtons ce qui est mort, non pas pour le conserver, mais pour le laisser partir, et pour ce que ça a permis de faire émerger.

Laissons les souvenirs s’évanouir, pour que la conscience puisse s’épanouir, car c’est elle qui apporte le nouveau.

Et rendons hommage aux nouveaux endroits vivants et éclairés en nous et aussi à ceux qu’on peut discerner dans l’humanité. Et préparons nous à les laisser mourir, il y en a d’autres encore plus lumineux qui attendent!

 

C'est quand même possible de garder les chrysanthèmes, puisque, c’est un petit peu dissimulé, ça signifie « fleur d’aurore ».

Les fleuristes seront toujours contents..

 

                                                                                                                    Texte issu d'un travail de groupe - écrit par PAC

                        

bottom of page